Laurie J. Sanderson
Partner
Article
Gowling WLG suit de près l'évolution de la pandémie de COVID-19 et conseille ses clients à mesure que l'information devient disponible. Dans le but d'aider les locataires de locaux commerciaux à gérer les défis engendrés par cette situation sans précédent, Gowling WLG vous présente ce bulletin d'information. Des mises à jour suivront au fil des renseignements rendus publics.
Santé et sécurité de votre personnel :
Cliquez ici pour obtenir les réponses à vos questions de la part de nos professionnels du droit du travail et de l'emploi partout au pays.
De nombreux locataires nous demandent si le paiement du loyer est reporté ou annulé en raison de la pandémie et de l'état d'urgence actuel. La réponse courte, c'est qu'il est très peu probable que le paiement du loyer soit suspendu ou réduit.
À cet égard, il est conseillé de consulter votre courtier d'assurance, mais les chances que votre assurance contre les pertes d'exploitation vous protège en cas de pandémie sont minces.
Si vous optez pour le télétravail, si la loi vous ordonne de cesser temporairement vos activités ou si vous décidez de le faire de votre propre chef, nous vous recommandons d'en informer votre propriétaire et vos assureurs. La plupart des polices d'assurance vous obligent à informer l'assureur de tout changement important de situation, sans quoi ce dernier pourrait être relevé de son obligation de verser des indemnités en cas de réclamation. Nous vous suggérons également de mettre vos locaux sous surveillance pendant leur fermeture, selon les dispositions de vos polices d'assurance, par exemple toutes les 24 à 48 heures.
Le 17 mars 2020, le gouvernement de l'Ontario a déclaré l'état d'urgence en vertu du paragraphe 7.0.1(1) de la Loi sur la protection civile et la gestion des situations d'urgence. À la suite de cette déclaration et des ordonnances connexes, les établissements suivants sont légalement tenus de fermer immédiatement :
En outre, tous les événements publics organisés de plus de cinquante personnes sont interdits. Ces décrets ont été approuvés par le lieutenant-gouverneur en conseil et resteront en vigueur jusqu'au 31 mars 2020, date à laquelle ils seront réévalués en vue d'une prolongation possible, à moins d'une révocation antérieure du décret.
Le 17 mars 2020, le gouvernement de la Colombie-Britannique a déclaré l'état d'urgence sanitaire publique en vertu de la partie 5 de la Public Health Act de la Colombie-Britannique. À la suite de cette déclaration et des ordonnances connexes, les établissements suivants sont légalement tenus de fermer immédiatement :
À partir du 18 mars 2020, la fermeture est obligatoire indéfiniment jusqu'à nouvel ordre.
En outre, tous les rassemblements publics de plus de cinquante personnes sont interdits. Cet arrêté a été approuvé par le ministre de la Santé de la Colombie-Britannique et l'administratrice de la Santé de la province et restera en vigueur jusqu'au 30 mai 2020, date à laquelle il sera réévalué et pourra être prolongé, à moins d'une révocation antérieure.
Le 17 mars 2020, le gouvernement de l'Alberta a déclaré l'état d'urgence sanitaire publique en vertu de la Public Health Act. De nouvelles mesures de santé publique sont maintenant recommandées pour limiter le temps passé par les Albertains dans une foule ou des espaces bondés. Les mesures suivantes entrent en vigueur le 17 mars 2020 :
Le 13 mars 2020, le gouvernement du Québec a adopté un décret (numéro 177-2020) (ci-après le « décret ») déclarant l'état d'urgence sanitaire publique sur l'ensemble du territoire québécois conformément à l'article 118 de la Loi sur la santé publique. Les mesures mises en place par le gouvernement du Québec à la suite du décret et des arrêtés connexes (principalement les arrêtés ministériels numéros 2020-003 et 2020-004) comprennent la fermeture des entreprises, établissements et espaces publics suivants pendant les périodes indiquées :
De nombreux baux commerciaux exigent du locataire que ses locaux restent ouverts pour assurer la continuité des activités. Un manquement à cette obligation peut non seulement mettre le locataire en défaut, ce dernier peut aussi voir ses droits annulés (options de renouvellement, droits de premier refus, droits de stationnement et de signalétique, etc). De nombreux locataires se demandent si la fermeture de leurs locaux constitue un cas de défaut dans le cadre de leur bail. On peut répondre par l'affirmative si votre bail vous oblige à garder les locaux ouverts et s'il ne comporte pas de clause de force majeure ou de retard inévitable en votre faveur ni de clause prévoyant la conformité à la loi (celle-ci devrait vraisemblablement avoir préséance sur la clause d'exploitation). Cela dit, nous pensons qu'il est peu probable de voir un tribunal ordonner l'application d'une clause d'exploitation alors que ce serait contraire à l'intérêt public dans le contexte des fermetures imposées par la loi.
Téléchargez les fiches d'information par province : Cliquez sur Ontario, British Columbia, Alberta (en anglais) and Quebec pour les versions PDF.
CECI NE CONSTITUE PAS UN AVIS JURIDIQUE. L'information qui est présentée dans le site Web sous quelque forme que ce soit est fournie à titre informatif uniquement. Elle ne constitue pas un avis juridique et ne devrait pas être interprétée comme tel. Aucun utilisateur ne devrait prendre ou négliger de prendre des décisions en se fiant uniquement à ces renseignements, ni ignorer les conseils juridiques d'un professionnel ou tarder à consulter un professionnel sur la base de ce qu'il a lu dans ce site Web. Les professionnels de Gowling WLG seront heureux de discuter avec l'utilisateur des différentes options possibles concernant certaines questions juridiques précises.