Faire des affaires au Canada : considérations relatives à l'immigration et au permis de travail

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15 décembre 2020

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Considérations relatives à l'immigration et au permis de travail

Les questions d'immigration devraient être examinées bien à l'avance chaque fois qu'une entité ou un travailleur étranger souhaite entrer au Canada pour faire des affaires. La stratégie d'immigration et l'option d'entrée les plus appropriées devront être déterminées. Il faut également déterminer si l'étranger a besoin d'un permis de travail ou s'il peut entrer au Canada en tant que visiteur commercial. La législation et les programmes d'immigration du Canada sont conçus pour aider les gens d'affaires et les travailleurs qualifiés étrangers à entrer au Canada. Le système canadien facilite également l'entrée d'entités étrangères et de gens d'affaires cherchant à créer de nouvelles entreprises ou filiales au Canada.

Prenez note que la pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur les options de voyage et les processus d'immigration, dont la mise en place de certaines restrictions concernant les voyages au Canada. Qui plus est, les délais de traitement des demandes d'immigration et de permis de travail ont été allongés, les options de traitement ont été modifiées et des politiques et procédures temporaires particulières ont été instaurées. Il est donc impératif de prendre connaissance des informations les plus récentes sur la manière dont la COVID-19 affecte l'immigration et les options de voyage. N'hésitez pas à contacter un membre de notre équipe si vous avez des questions à ce sujet.


  1. Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR) du Canada
  2. Règles relatives aux permis d'entrée et de travail au Canada : un aperçu
  3. Études d'impact sur le marché du travail (EIMT) par Service Canada
  4. Catégories de permis de travail exemptés de l'LIPR
  5. Statut de résident permanent
  6. Programmes des candidats des provinces
  7. Autres questions d'immigration et d'entrée
  8. Autres aspects

1. Loi sur l'immigration et la protection des réfugiés (LIPR) du Canada

La LIPR et ses règlements touchent les opérations commerciales, la planification des ressources humaines et la responsabilité potentielle. Par exemple, la législation influence :

  • la capacité d'embaucher des travailleurs étrangers pour des postes au Canada;
  • les fournisseurs de services étrangers ou les gens d'affaires souhaitant entrer au Canada à des fins professionnelles;
  • la capacité des ressortissants étrangers à acquérir le statut de résident permanent canadien;
  • les entreprises et les particuliers en les exposant à une responsabilité potentielle en cas d'infraction à la LIPR.

2. Règles relatives aux permis d'entrée et de travail au Canada : un aperçu

En règle générale, aucune personne autre qu'un citoyen canadien ou un résident permanent ne peut travailler au Canada sans autorisation valable. À ce titre, la première question à poser est de savoir si un étranger qui entre au Canada a besoin d'un permis de travail.

Un permis de travail est un document qui spécifie l'entité pour laquelle l'étranger est légalement autorisé à travailler, sa profession et le lieu de travail au Canada. Le permis de travail a également une durée de validité précise et définit les conditions que le ressortissant étranger ne doit pas enfreindre.

La distinction entre un véritable visiteur commercial et un étranger nécessitant un permis de travail n'est pas toujours claire. En vertu de la LIPR, le terme « travail » a une définition large : « activité qui donne lieu au paiement d'un salaire ou d'une commission, ou qui est en concurrence directe avec les activités des citoyens canadiens ou des résidents permanents sur le marché du travail au Canada ». Les visiteurs commerciaux sont généralement des ressortissants étrangers qui entrent temporairement au Canada pour se livrer à des activités commerciales internationales pendant une courte période. Ces personnes doivent répondre aux critères généraux suivants :

  • Les visiteurs commerciaux ne doivent pas avoir l'intention d'entrer sur le marché du travail canadien.
  • L'activité prévue au Canada doit avoir une portée internationale.
  • La principale source de rémunération doit être à l'extérieur du Canada.
  • Les bénéfices de leur employeur doivent être à l'extérieur du Canada.

Un ressortissant étranger sera généralement autorisé à entrer en tant que visiteur commercial si le but de son entrée est l'une des activités suivantes (prendre note qu'il s'agit d'une liste non exhaustive des activités potentielles des visiteurs commerciaux) :

  • assister à des réunions d'affaires;
  • explorer les occasions d'affaires au Canada;
  • négocier la vente de produits qui ne sont pas d'origine canadienne à des clients canadiens;
  • fournir certains types de service après-vente aux clients canadiens;
  • former les Canadiens employés dans le même groupe de sociétés que le formateur;
  • participer à des conférences ou à des salons professionnels.

Si, après évaluation de la personne et du but de son entrée, il est déterminé qu'un permis de travail est requis, l'étape suivante consiste à déterminer s'il existe une catégorie de permis de travail en vertu de la LIPR, en vertu d'un accord international (comme l'ALENA ou l'AECG) ou dans le cadre de tout programme gouvernemental adapté à la situation. S'il n'y a pas de catégorie appropriée disponible, l'employeur doit d'abord demander à Service Canada d'obtenir une étude d'impact sur le marché du travail, qui permet d'offrir l'emploi à un ressortissant étranger et non à un citoyen canadien ou à un résident permanent.

En juin 2017, la Stratégie en matière de compétences mondiales (SMCM) a été lancée dans le but d'offrir aux employeurs du Canada un processus plus rapide et plus prévisible pour embaucher des travailleurs étrangers hautement qualifiés. La SMCM est conçue pour permettre un traitement plus rapide des demandes de permis de travail admissibles déposées en ligne, avec l'objectif déclaré d'un traitement de deux semaines pour les demandes visant des postes de direction ou de niveau professionnel.

3. Études d'impact sur le marché du travail (EIMT) par Service Canada

Généralement, l'objectif est d'éviter si possible le processus de l'LIPR et d'utiliser plutôt une catégorie de permis de travail ne relevant pas de l'EIMT.

Le dossier de candidature pour une LIPR doit être préparé avec le plus grand soin. L'entité souhaitant embaucher ou engager un ressortissant étranger doit habituellement démontrer qu'elle a satisfait aux exigences de recrutement de Service Canada et que le salaire offert respecte le taux de salaire en vigueur pour la profession et le lieu où l'étranger travaillera.

Service Canada examine un certain nombre de facteurs lors de l'évaluation d'une demande d'LIPR, notamment les suivants :

  • L'employeur a fait des efforts raisonnables pour recruter ou former des citoyens canadiens ou des résidents permanents.
  • Le travail de l'étranger est susceptible d'entraîner directement la création d'emplois ou le maintien d'emplois pour des Canadiens ou des résidents permanents.
  • Le travail est susceptible d'entraîner la création ou le transfert de compétences et de connaissances au profit des Canadiens ou des résidents permanents.
  • Le travail est susceptible de combler une pénurie de main-d'œuvre.
  • Les salaires et les conditions de travail sont suffisants pour attirer des citoyens canadiens ou des résidents permanents.
  • L'offre d'emploi est authentique.

Si une LIPR est accordée par Service Canada, elle peut ensuite être utilisée pour obtenir un permis de travail. Cependant, si l'étranger travaille au Québec, des règles spéciales s'appliquent. Habituellement, en plus de l'EIMT de Service Canada, un certificat d'acceptation du Québec (CAQ) doit être obtenu auprès des autorités québécoises.

Le Canada offre également un programme spécial d'LIPR appelé le « Volet des talents mondiaux » (EIMTdu VTM) conçu pour aider les entreprises à embaucher des travailleurs du secteur des technologies de l'information (TI). Les entreprises peuvent recourir à ce programme en vue d'embaucher des travailleurs étrangers qualifiés dans un certain nombre de professions liées aux TI. La liste des professions exigeant des talents mondiaux inclut notamment les gestionnaires de logiciels, les ingénieurs en logiciels, les développeurs de logiciels, les analystes de systèmes et les analystes de bases de données. Une EIMT du VTM peut permettre d'obtenir un permis de travail. Pour ce faire, une entreprise qui a recours à ce programme doit établir et mettre en place un Plan des avantages relatifs au marché du travail approuvé par les autorités canadiennes, lequel démontre l'engagement de l'entreprise à l'égard d'activités qui auront des répercussions positives sur le marché du travail canadien. L'un des objectifs déclarés du programme d'EIMT du VTM est de traiter en deux semaines l'EIMT du VTM ainsi que la demande de permis de travail qui s'ensuit.

4. Catégories de permis de travail exemptés de l'LIPR

Il existe un certain nombre de catégories de permis de travail potentiellement exemptés de l'LIPR que les entreprises qui cherchent à embaucher des travailleurs étrangers ou à en faire entrer au Canada devraient envisager. Certaines des catégories principales sont énumérées ci-dessous.

a. Catégorie des personnes mutées à l'intérieur d'une entreprise

Cette catégorie de permis de travail permet de transférer du personnel de direction ou spécialisé au Canada à partir d'une entité étrangère liée.

Les règles générales sont les suivantes :

  • Le demandeur doit être un cadre ou un gestionnaire ou avoir des « connaissances spécialisées » et doit être transféré dans un tel poste.
  • Le demandeur doit avoir travaillé à temps plein auprès de l'entité étrangère liée à l'étranger pendant au moins 12 mois consécutifs au cours des trois années précédant la demande.
  • Il doit exister une relation appropriée entre l'entité étrangère et l'entité canadienne qui reçoit la personne mutée (par exemple, une société mère ou une société affiliée détenue et contrôlée par une société mère commune).

Les permis de travail initiaux sont généralement accordés pour une période allant jusqu'à trois ans. Des limites de temps peuvent restreindre la durée totale pendant laquelle un étranger peut rester au Canada dans cette catégorie. Les personnes mutées à la direction ont une limite de sept ans, tandis que les personnes mutées ayant des « connaissances spécialisées » peuvent être au Canada en vertu de ce type de permis de travail pendant une période maximale de cinq ans.

Cette catégorie de permis de travail est souvent utilisée lorsqu'une entreprise étrangère souhaite commencer à faire des affaires au Canada. Lors de la création de la structure d'entreprise et de la propriété d'une nouvelle entreprise au Canada, celle-ci devrait être conçue de manière à permettre l'utilisation de ce type de permis de travail. Il existe des règles spéciales pour les situations de démarrage dans lesquelles la succursale ou la filiale canadienne a récemment été créée. Par exemple, le permis de travail initial n'est accordé que pour un an afin que la viabilité de l'entreprise canadienne puisse être examinée avant le renouvellement du permis de travail.

b. Catégorie professionnelle de l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA)

La catégorie professionnelle de l'ALENA peut être utilisée par les citoyens américains et mexicains admissibles. L'ALENA énumère 63 professions pouvant être admissibles à un permis de travail, notamment des analystes de systèmes informatiques, des ingénieurs, des techniciens scientifiques, des consultants en gestion, des professions médicales et connexes ainsi que de nombreuses catégories scientifiques, comme les chimistes, les géologues et les biologistes.

Le candidat doit généralement avoir un diplôme universitaire lié à une profession répertoriée et doit entrer dans le pays pour travailler dans ce domaine. Si le candidat réussit, il reçoit un permis de travail de trois ans, renouvelable.

Une fois qu'il sera ratifié, l'Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM)remplacera l'ALENA. L'ACEUM contient des options de permis de travail semblables à celles de l'ALENA.

c. Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne (AECG)

L'AECG est entré en vigueur en septembre 2017. Il contient des dispositions relatives à la mobilité et aux permis de travail qui peuvent faciliter l'entrée au Canada des citoyens de l'Union européenne (UE). L'AECG comprend des dispositions spéciales relatives aux permis de travail pour l'entrée d'investisseurs, de stagiaires diplômés, de fournisseurs de services contractuels et de professionnels indépendants. L'AECG offre également des options améliorées d'accès aux visiteurs commerciaux, notamment l'entrée de visiteurs commerciaux à des fins d'investissement.

d. Autres accords de libre-échange (ALE) avec dispositions d'entrée

Le Canada a également des accords de libre-échange qui contiennent des dispositions sur la mobilité avec d'autres pays. Cela comprend les accords de libre-échange avec le Pérou, le Chili, la Colombie et la Corée du Sud, de même que l'Accord de partenariat transpacifique global et progressiste. Chaque ALE contient des dispositions qui peuvent aider les professionnels admissibles de ces pays à obtenir un permis de travail. Certains accords de libre-échange comportent également des dispositions spéciales pour aider à obtenir des permis de travail de personne mutée à l'intérieur d'une entreprise.

e. Mobilité francophone

Cette catégorie peut être utilisée pour obtenir un permis de travail pour un étranger dont la langue d'usage est le français et qui travaillera dans une province ou un territoire autres que le Québec. Celui-ci doit entrer au pays en vue d'occuper un poste en gestion, un poste professionnel ou un emploi technique, mais il n'est pas nécessaire que la langue de travail soit le français.

f. Catégories des investisseurs ou des négociants de l'ALENA

Ces catégories de permis de travail peuvent être disponibles pour les candidats américains et mexicains qui seront employés au Canada par des entreprises de nationalité américaine ou mexicaine. Dans ce cas, la nationalité américaine ou mexicaine signifie qu'au moins 50 % de l'entité établie au Canada est détenue par des citoyens ou des entités américains ou mexicains.

Pour la catégorie des investisseurs de l'ALENA, le demandeur étranger doit i) chercher à entrer uniquement pour développer et diriger l'entreprise (« développer et diriger » signifie que le demandeur doit avoir un intérêt majoritaire dans l'entreprise) ou ii) être un employé occupant un poste de direction ou de supervision ou faisant appel à des compétences essentielles. Cependant, un permis de travail d'un an peut être accordé à un employé qui ne possède pas de compétences essentielles si l'employé est nécessaire pour démarrer une nouvelle entreprise, par exemple s'il s'agit d'un employé technique nécessaire pour former des Canadiens qui seront embauchés par la nouvelle entreprise.

De plus, un investissement substantiel doit être réalisé. Il n'y a pas de règle établie sur ce qui constitue un investissement « substantiel »; cela dépend des circonstances et de la nature de l'entreprise. L'objectif de la catégorie des investisseurs de l'ALENA est de promouvoir les investissements productifs au Canada. Par conséquent, un demandeur n'a pas droit à ce statut si l'investissement, même substantiel, ne produira que des revenus suffisants pour permettre au demandeur et à la famille du demandeur de vivre.

Pour la catégorie des négociants de l'ALENA, le demandeur doit entrer au Canada pour exercer un commerce important de biens ou de services principalement entre le Canada et les États-Unis ou le Mexique. Pour qu'il s'agisse d'« un commerce substantiel », plus de 50 % du volume total des échanges commerciaux réalisés par l'entité au Canada doit se faire entre le Canada et les États-Unis ou le Mexique. Le candidat doit être employé dans un poste de direction ou de supervision ou impliquant des compétences ou des services essentiels.

Les demandes initiales dans cette catégorie doivent être présentées à un bureau canadien des visas à l'extérieur du Canada. Le permis de travail initial est délivré pour une durée maximale d'un an, avec des prolongations accordées pour deux ans à la fois. En règle générale, la catégorie des personnes mutées à l'intérieur d'une entreprise est une option préférable. Cependant, dans les cas où la structure de l'entreprise ne permet pas d'avoir recours à cette catégorie ou lorsque le demandeur n'a pas travaillé pour la société étrangère liée pendant au moins 12 mois, la catégorie des investisseurs ou des négociants de l'ALENA peut être une solution.

g. Entrepreneurs

Une catégorie de permis de travail existe pour les entrepreneurs qui souhaitent entrer au Canada afin d'exploiter une entreprise qui générera des avantages ou des possibilités économiques, sociaux ou culturels importants pour les Canadiens. L'entrepreneur doit contrôler au moins 50 % de l'entreprise. Cette catégorie peut également être utilisée par les travailleurs étrangers indépendants admissibles qui souhaitent entrer au Canada.

h. Programme d'emploi pour conjoints

Les conjoints (y compris les conjoints de fait et les conjoints de même sexe) de la plupart des étrangers travaillant au Canada peuvent demander un permis de travail dans le cadre du programme d'emploi pour conjoints. Le principal ressortissant étranger doit occuper un poste de haut niveau. Généralement, cela inclut la gestion, les professions libérales et les travailleurs techniques ou spécialisés. Ce programme peut aider les entreprises dans leurs efforts de recrutement, car les conjoints accompagnants peuvent généralement travailler au Canada.

5. Statut de résident permanent

De nombreux travailleurs étrangers qui obtiennent un permis de travail au Canada souhaitent demander le statut de résident permanent. Les règles de résidence permanente du Canada sont conçues pour aider ces étrangers à passer à un statut permanent. Si le statut de résident permanent est obtenu, l'étranger n'a plus besoin de permis de travail pour travailler au Canada.

Historiquement, le Canada avait des programmes de résidents permanents destinés aux gens d'affaires (investisseurs et entrepreneurs), mais ces catégories d'immigration fédérales ont maintenant été fermées. Toutefois, certaines provinces offrent des programmes d'immigration pour les entrepreneurs.

Si un étranger a l'intention de s'établir au Québec, il doit être admissible au statut de résident permanent en vertu du système d'immigration du Québec. Le Québec offre une catégorie de travailleurs qualifiés ainsi que des programmes pour investisseurs et entrepreneurs. Il existe également des programmes spéciaux prévus par d'autres provinces qui peuvent mener au statut de résident permanent.

6. Programmes des candidats des provinces

Les provinces canadiennes ont mis en place des programmes des candidats des provinces (PCP). Chacun de ces programmes provinciaux est différent, mais en règle générale, les PCP sont conçus pour faciliter le recrutement de travailleurs étrangers qualifiés capables de remédier aux pénuries de compétences dans la province qui a proposé la candidature. Les ressortissants étrangers admissibles à un PCP peuvent demander le statut de résident permanent en utilisant la candidature de la province. Si un ressortissant étranger est désigné dans le cadre d'un PCP, il peut obtenir un permis de travail pendant le traitement de la demande de résidence permanente.

Certains PCP ont également des catégories pour les gens d'affaires ou les entrepreneurs. Chacun de ces PCP a ses propres critères et exigences d'admissibilité, mais l'objectif est d'attirer des gens d'affaires ou des entrepreneurs expérimentés qui achètent ou créent des entreprises qui créeront des emplois pour les Canadiens.

7. Autres questions d'immigration et d'entrée

Un certain nombre d'autres aspects en matière d'immigration doivent être examinés lors de l'entrée d'un travailleur étranger au Canada ou d'un voyage au Canada à des fins commerciales.

a. Un visa d'entrée est-il requis?

Selon la citoyenneté de l'étranger, un visa d'entrée (appelé visa de résident temporaire ou VRT) peut être exigé avant que la personne puisse entrer au Canada. Dans ce cas, l'étranger doit demander à la fois le permis de travail et le visa d'entrée dans un bureau canadien des visas à l'extérieur du Canada. Les visiteurs commerciaux de pays qui nécessitent un visa d'entrée doivent également présenter leur demande à un bureau des visas avant de se rendre au Canada. Les demandes peuvent également être soumises en ligne sur le site Web d'Immigration Canada.

b. Une autorisation de voyage électronique (AVE) est-elle requise?

La plupart des voyageurs exemptés qui arrivent au Canada doivent d'abord obtenir une AVE. L'AVE doit être obtenue par un processus de demande en ligne avant l'embarquement dans un avion à destination du Canada. Une fois obtenue, l'AVE est valide pendant une durée maximale de cinq ans. Il n'y a pas d'exigence relative à l'AVE pour les citoyens américains ou les ressortissants étrangers dotés de VRT.

c. Biométrie

Le Canada a élargi son programme de biométrie. La plupart des personnes qui présentent une demande de visa d'entrée, de visa de visiteur, de permis d'études, de permis de travail ou de permis de résidence permanente devront fournir leurs données biométriques dans le cadre du processus de demande. Ces données seront valides pour une durée de dix à compter de la date à laquelle elles ont été fournies. Les ressortissants des États-Unis qui présentent une demande de permis d'études ou de travail sont dispensés de l'exigence de biométrie.

d. Un examen médical d'immigration est-il nécessaire?

Les ressortissants étrangers qui ont vécu dans certains pays désignés pendant plus de six mois au cours des 12 mois précédant la demande et qui viennent au Canada pendant plus de six mois doivent passer un examen médical d'immigration. Cette exigence peut retarder le processus de demande, car un demandeur de permis de travail qui doit passer un examen médical d'immigration doit généralement présenter une demande auprès d'un bureau des visas à l'extérieur du Canada.

e. Problèmes d'interdiction de territoire

Un ressortissant étranger (et toute personne à charge qui l'accompagne) cherchant à entrer au Canada peut être interdit de territoire en raison de condamnations pénales, de problèmes de santé ou de refus d'entrée préalables. Si l'un de ces éventuels problèmes d'interdiction de territoire s'applique à un ressortissant étranger, la situation doit être évaluée bien à l'avance pour déterminer si l'entrée est possible. Lorsqu'un candidat est interdit de territoire pour cause de criminalité, des mesures peuvent parfois être prises pour remédier à la situation, selon la gravité de l'infraction, le temps écoulé depuis l'infraction et le nombre de condamnations.

f. Personnes à charge

Le conjoint accompagnant et les enfants d'un travailleur étranger doivent obtenir des documents d'immigration. Les conjoints peuvent être admissibles à un permis de travail en vertu du programme d'emploi pour conjoints. Les enfants peuvent avoir besoin d'un dossier de visiteur ou d'un permis d'études.

g. Renouvellement des permis de travail

Une fois le permis de travail obtenu, le statut des ressortissants étrangers travaillant au Canada doit être surveillé attentivement pour que le permis de travail soit renouvelé bien avant sa date d'expiration. Si une LIPR constitue la base du permis de travail, une nouvelle EIMT doit être obtenue avant que le permis de travail puisse être renouvelé.

h. Changements de poste ou de circonstances

Tout changement dans l'emploi d'un travailleur étranger au Canada (comme un changement de poste, de rémunération, de fonctions ou de lieu de travail) doit être évalué à l'avance pour déterminer si une nouvelle LIPR ou un nouveau permis de travail sont nécessaires. En outre, des changements d'entreprise, comme une fusion ou une restructuration, pourraient nécessiter une nouvelle EIMT ou un nouveau permis de travail selon les circonstances du changement.

8. Autres aspects

Il existe de nombreux aspects pratiques au-delà de la détermination de la catégorie d'immigration ou de permis de travail à utiliser.

a. Le dossier de candidature et les pièces justificatives

Il est impératif de préparer un dossier de candidature solide pour demander une LIPR ou un permis de travail. Si la demande est bien documentée et complète, la probabilité qu'elle soit approuvée est considérablement accrue. L'étendue et le contenu du matériel inclus dans le dossier de candidature dépendent de la catégorie de permis de travail et des circonstances particulières de chaque situation.

b. Problèmes d'emploi

Les offres d'emploi et les contrats de travail pour les travailleurs étrangers doivent être soigneusement rédigés. Les offres d'emploi pour les travailleurs étrangers doivent être conditionnelles à l'obtention d'un permis de travail et au maintien d'un statut valide pour travailler au Canada. Les employés mutés et les personnes recrutées à l'étranger doivent être tenus de signer un contrat de travail pendant le processus d'embauche pour régir la relation de travail.

c. Questions fiscales

Des taux d'imposition différents ou des obligations de déclaration fiscale double peuvent devoir être abordés dans des situations de mutation à l'intérieur d'une entreprise. De plus, il peut y avoir des questions fiscales ou des retenues à la source pour l'entreprise ou le personnel lorsque des services sont rendus au Canada, même si l'étranger ne peut être rémunéré directement au Canada. Les gens d'affaires qui souhaitent créer une entreprise ou immigrer au Canada devront également obtenir des conseils en matière de fiscalité

d. Obtention de l'assurance-maladie provinciale

Au Canada, l'assurance-maladie est fournie par les gouvernements provinciaux. Les personnes mutées ou les ressortissants étrangers employés avec un permis de travail et les personnes à leur charge seront généralement admissibles au régime public d'assurance-maladie. Les règles d'admissibilité varient selon la province, et une assurance privée doit être contractée avant l'entrée pour couvrir toute période d'attente. Les prolongations de permis de travail doivent être obtenues rapidement afin d'éviter une éventuelle interruption de l'assurance-maladie.

e. Numéros d'assurance sociale

Les travailleurs étrangers ont besoin d'un numéro d'assurance sociale (NAS) pour toucher un revenu d'emploi au Canada, lequel peut être obtenu auprès d'un bureau local de Service Canada. Un permis de travail doit être obtenu avant la demande d'un numéro d'assurance sociale. Les travailleurs étrangers se voient délivrer un NAS qui commence par un « 9 », lesquels sont valides jusqu'à la date d'expiration indiquée sur le permis de travail. 

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